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L'église Saint Vincent

d'après le site du diocèse de Poitiers : www.diocese-poitiers.com.fr

L'église Saint-Vincent, construite aux 11ème (nef lambrissée) et 12ème siècles (clocher octogonal, travée, abside en berceau à chevet plat et portail), a été restaurée en 1908.

Un cadre plein de charme

On ne peut manquer d'être séduit, dès l'abord, par cette jolie petite église romane de la rive gauche de la Vienne, mise en valeur par son cadre de verdure et sa placette ombragée de tilleuls.

L'appellation de "Tillac" - comme les toponymes Theil, Le Teil… - vient sans doute du mot "tilleul".

L'église et ses abords ont d'ailleurs été inscrits à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques dès 1926 et l'ensemble constitue un site inscrit depuis 1965.

Une église Saint-Vincent

S'il faut écarter une mention non authentique en 638, l'église n'en est pas moins citée de façon sûre dès 925 avec son patronage de saint Vincent.

Vincent, diacre de l'évêque de Saragosse, fut traduit devant le gouverneur romain à Valence pendant la persécution de Dioclétien. Il fut torturé et mis à mort en 304 : c'est le premier martyr d'Espagne. Il est célébré par saint Augustin, par le poète Prudence et de nombreuses églises, notamment en France, seront placées sous son vocable, peut-être parce qu'il était invoqué comme patron des vignerons. Il est fêté le 22 janvier.

Les documents vont ensuite se multiplier aux 11e et 12e siècles, époque probable du développement du bourg. Au 12e siècle, l'église dépendra de la proche abbaye bénédictine de Noyers qui aura aussi un prieuré à Antogny.

  

 
En deux temps

L'édifice primitif fut reconstruit au XIe siècle, et de cette époque datent les parties les plus anciennes de la nef, c'est à dire le mur méridional et les deux tiers terminaux du mur nord, avec leurs petites fenêtres en plein cintre à linteau échancré, et aussi le tiers méridional de la façade, les uns et les autres parementés sans appareil avec chaînes et angles appareillés.

Dans le courant du 12e siècle :

  • on élargit la nef, sans se préoccuper d'ouvrir une porte au centre de la nouvelle façade,
  • on établit le clocher actuel et une abside rectangulaire.

Le portail à trois voussures avec décor de dents de scie, chevrons et tore est, on l'a dit, totalement désaxé dans la façade de la seconde campagne et se trouve donc dans sa partie gauche. Cette façade a été refaite en 1903 et récemment restaurée.

A gauche de l'entrée, on admirera une très belle cuve baptismale ancienne.

Le baptême est le sacrement qui marque l'entrée dans l'Église, la communauté des chrétiens. Il n'est donc pas surprenant de trouver les cuves baptismales, lorsqu'elles sont dans l'église, proches de l'entrée de l'édifice.


Quelques marches donnent accès à la nef proprement dite, couverte d'une voûte en bois. Le mur nord ne reçoit le jour que d'une baie ouverte dans sa partie orientale tandis que le mur sud est percé de trois baies. L'élargissement du côté sud se termine par un autel dominé par une statue de Notre-Dame de Lourdes.
Du côté nord, la nef se termine à la travée sous clocher. C'est là qu'a été installé l'autel actuel pour permettre la célébration face à l'assemblée des fidèles. Une chaire à prêcher se trouve à sa droite. Le mur est de son escalier a été autrefois orné : une jolie tête sculptée en témoigne. A gauche de l'autel, une Vierge à l'Enfant fait pendant à la chaire.

L'ancien sanctuaire

Derrière l'autel contemporain se succèdent :

  • la travée sous clocher : couverte d'une coupole sur pendentifs, elle présente quatre chapiteaux aux larges feuilles d'angle et tailloirs soignés, ornés notamment de damiers ;
  • la travée du chœur : couverte d'une voûte en berceau, son mur oriental rectiligne est percé de deux baies. Les vitraux représentent saint Joseph à l'Enfant, à gauche, saint Martin, à droite. Une grande et belle statue du saint patron de l'église, Vincent tenant une grappe de raisin, est placée entre les deux baies.

 

Le géant saint Christophe portant l'Enfant au milieu d'un fleuve est représenté dans la baie nord.

Dans la baie sud, le vitrail consacré à sainte Marine sur son lit de mort et entourée de moines bénédictins est dû à Luc Fournier, de Tours (1941).

D'après la Légende Dorée, compilation rédigée au 13e siècle, Marine était fille unique. Son père veuf entra au couvent et fit revêtir à sa fille un habit d'homme pour qu'elle pût être reçue dans le même monastère sous le nom de Frère Marin. Elle subit sans mot dire une accusation de viol. A sa mort, les moines s'aperçurent de leur méprise en procédant à sa toilette funèbre.

 

Clocher et chevet : l'extérieur

 
Le clocher est octogonal. Les angles du beffroi sont adoucis par des colonnettes et chaque face est percée d'une baie en plein cintre. Du côté sud, une tourelle logée dans un angle rentrant abrite l'escalier qui lui donne accès.
Le chevet plat est épaulé aux angles par des contreforts.

La grande simplicité et l'atmosphère priante de l'église, la blancheur du tuffeau de Touraine et l'environnement verdoyant de ce petit sanctuaire rural laissent après la visite un souvenir plein de charme.

 © PARVIS
décembre 2005
réalisation : atelier HISTOIRE ET FOI
Centre théologique de Poitiers

 

Le Presbytère

L'ancien presbytère qui se situe à proximité immédiate de l'église Saint Vincent est remplacé au XXème siècle par un grand édifice, transformé aujourd'hui en gîte communal.Seules les pilastres du portail et les croix de pierre qui les surmontent rapellent son ancienne fonction religieuse.

Le Prieuré

L'ancien prieuré localisé 8, route de l'Ile Bouchard a de nos jours en partie disparu et est remplacé par une " Maison neuve" habitée par des particuliers.

L'abbaye de Noyers, qui possédait le fief et la justice à Antogny,aurait ajouté un prieuré à la cure.Parmi les prieurs du XVI ème, Matthieu de l'Evesque qui devint abbé de Saint Jean de Laon et de Saint Nicolas des Champserait cité.

D'après la légende locale, ce prieuré aurait abrité la Reine Aliénor d'Aquitaine lors d'un passage au XIIème siècle.


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